“The Christmas present that keeps on giving” – Wolfgang Gnedt

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Publié le 05/06/22

Wolfgang Gnedt n'avait que 10 ans lorsqu'on lui a offert un cadeau de Noël très particulier. Il n'avait pas de papier brillant ni d'étiquette illustrée, mais il l'a rendu tellement heureux qu'il ne l'a pas quitté depuis.


Il restera à jamais gravé dans la mémoire du jeune homme qui est aujourd'hui le premier joueur de badminton autrichien – ce cadeau de Noël était une leçon d'entraînement de Jürgen Koch, le plus grand compétiteur que le pays ait jamais connu.


La leçon a eu lieu au centre sportif de Karl, le père de Wolfgang, à Wimpassing, une jolie petite ville située à environ 15 kilomètres de Wiener Neustadt (où vit Dominic Thiem), sur la route principale de Vienne. 


Le jeune homme s'est si vite amélioré grâce à Koch que le multiple champion a continué à l'entraîner – et aide maintenant Gnedt à progresser depuis presque quinze ans. Le père Noël lui a vraiment fait le plus beau des cadeaux. 
 

‘Un travailleur acharné’


"Nous avons vraiment établi un lien très fort", précise Gnedt. "Jürgen sait s'adapter aux besoins d'un joueur. Il ressent ce que le joueur ressent. Il m'a donné les bons conseils au bon moment, ce qui m'a permis de m'améliorer et il a beaucoup de connaissances techniques." 


Lorsque Wolfgang était jeune, Jürgen venait l'entraîner une fois par mois, puis deux ou trois fois par semaine une fois qu'il a été plus âgé. Et depuis que Gnedt a rejoint l'équipe nationale ces deux dernières années, ils se voient encore plus souvent.
"Il a trouvé ce qu'il doit faire et c'est vraiment un travailleur acharné", affirme Koch, ajoutant qu'il pense que son protégé, actuellement classé dans les 180, pourrait atteindre le "top 50 ou top 20" mondial.


Si l'objectif majeur de Gnedt est d'atteindre le top 50 mondial, seuls les 32 meilleurs joueurs participent aujourd'hui aux grands tournois – c'est précisément à ce niveau qu'il souhaite concourir. 


"Il me dira peut-être s'il vise de plus grands objectifs", ajoute Koch. "Je pense qu'il en est capable. Il n'est peut-être pas le joueur le plus doué naturellement, mais il compense par une très bonne tactique de compétition et de la discipline." 


Ses ambitions compétitives n'ont pas été entravées, insiste Gnedt, par le fait qu'il a succédé à son père au poste de directeur général du centre sportif de Wimpassing l'année dernière – même si le centre s'est beaucoup développé. Il possède désormais des installations pour le badminton, le tennis et le squash, mais aussi un espace fitness très apprécié – ainsi qu'un magasin qui vend les produits Babolat. Le club s'appelle 'Moving', mouvement, un nom reflétant parfaitement ses activités variées. 


‘Voir ce qui fonctionne le mieux’


Cela semble être beaucoup de travail supplémentaire à gérer pour un joueur ambitieux, mais Wolfgang est aidé par son frère Rüdiger. Et lorsqu'il doit s'entraîner, les avantages sont évidents : accès à de bons courts, à un bon équipement et à des sparring-partners, ainsi que possibilité pour les membres du club de le voir, et donc de garder un contact personnel avec lui.
"Je pense que c'est une bonne coopération", affirme Gnedt. "Nous essayons de travailler ensemble et de voir ce qui fonctionne le mieux et ce que nous pouvons encore améliorer."


'Moving' lui permet aussi de se rendre régulièrement dans le nord pour jouer pour AskoTraun, l'équipe de Bundesliga de Jürgen Koch. "C'est un très bon joueur d'équipe", précise Koch. 
"Et une personne très juste. Il n'aime pas lorsque quelque chose n'est pas juste. Tant qu'il aimera ce sport, il donnera vraiment tout ce qu'il a."


Koch ajoute avec franchise, "Il n'est parfois pas facile de changer des choses pour lui, surtout quelque chose dont il n'est pas sûr à 100 % qu'elle soit juste. Mais il se connaît bien et il peut rire de l'échec."


Gnedt accepte aussi les critiques. "C'est vrai", reconnaît-il. "Lorsque je suis une méthode, je la suis bien. Mais j'admets que j'ai du mal avec la flexibilité, même si c'est à mon avantage. J'en manque un peu pour que cela fonctionne. 
"Mais si j'enchaîne les défaites, j'essaie d'en tirer quelque chose mentalement", conclut-il. "Je reste positif."


Et sur ce point, Koch et Gnedt sont d'accord. Le cadeau de Noël continue à faire des merveilles.